Avec une capacité de ponte allant de 200 à 500 œufs en l’espace de quelques mois, les punaises de lit peuvent envahir rapidement votre habitation. Ces bestioles aux corps aplatis ont la capacité de rester en état de dormance pendant une année, sans même s’alimenter.
Elles se camouflent sous les draps et les sommiers, sous le sofa, dans les placards et partout dans la chambre. Leur forme aplatie leur permet de se glisser facilement dans de petites cavités de la même épaisseur qu’une carte de crédit.
Si ces insectes restent généralement dans leur cachette la journée, elles s’activent une fois la nuit tombée pour piquer leurs victimes jusqu’à des dizaines de fois. Le dos, les jambes, les bras et toutes les parties du corps laissées découvertes subissent l’attaque de ces arthropodes.
L’infestation des punaises de lit a connu une recrudescence mondiale depuis la fin des années 90. Des cas ont été détectés, que ce soit en Amérique, en Asie, en Afrique ou en Europe. Les déplacements fréquents entre les continents et la réutilisation des objets usagés expliquent leur prolifération.
Des conséquences de l’infestation des punaises de lit sur la santé
Ces insectes au reflet auburn piquent les dormeurs afin de se nourrir du sang humain. Ils sont attirés par les odeurs, la chaleur, les vibrations et le gaz carbonique que dégage l’homme. Suite à leur morsure, des lésions rouges apparaissent sur la peau. Si certains individus réagissent peu, ou ne présentent même aucune réaction aux piqûres, d’autres souffrent de la démangeaison et de la douleur causées. Des boursouflures très irritantes peuvent accompagner la réaction cutanée. Au cas où la victime gratte les lésions, des infections de la peau laissant des cicatrices pourront survenir.
Le Centre de Collaboration Nationale des Maladies Infectieuses (CCNMI) annonce qu’aucune transmission de maladies infectieuses n’a été prouvée jusqu’à ce jour. Les punaises de lit restent alors des parasites non transmetteurs, à la différence d’autres insectes comme les moustiques. Pourtant, elles constituent un problème de santé publique, suite aux dégâts que cause leur infestation.
Envahissement des punaises de lit : des problèmes de santé beaucoup plus profonds
Outre les lésions dermatologiques, l’infestation de ces bestioles impacte la qualité, voire la durée, du sommeil. Les nuits ne sont donc plus réparatrices, ce qui engendre un état de fatigue chronique. Le stress et les angoisses psychosociales accompagnent souvent la vie dans les logements infestés.
On rencontre même des victimes tombées dans la parasitophobie et effleurant la dépression. L’isolement social figure parmi les conséquences psychologiques de l’envahissement de ces bestioles. On commence à décliner les invitations aux soirées organisées par les amis, de peur de leur transmettre les punaises de lit. Les portes de l’habitation se ferment aux proches suite au sentiment de honte et d’appréhension de leurs jugements. Il y a des cas où même après un traitement de punaises de lits efficace, les conséquences psychologiques restent.
Des conséquences psychologiques pouvant être critiques
Ces bestioles mesurent seulement quelques millimètres, mais les effets de leur envahissement coûtent cher à plusieurs victimes. Aux États-Unis, des chercheurs de l’université du Mississippi ont réalisé des études sur les conséquences psychologiques de ces insectes. Les résultats des recherches annoncent des signes identiques au stress post-traumatique. Cela inclut des comportements d’évitement social, de l’hypervigilance, de l’anxiété, de l’insomnie et des cauchemars. Ces troubles psychologiques ont été tirés des publications et des commentaires postés par les victimes sur des sites et des forums internet.
En 2012, des scientifiques de l’Université de Montréal ont publié une étude dans le British Medical Journal. Leur comparaison des états psychologiques des personnes envahies par ces insectes, avec d’autres non exposées, montre la fréquence des symptômes d’anxiété chez la première catégorie.
Tentative de suicide due en partie à l’infestation des punaises de lit
En juin 2009, une femme souffrant de la dépendance aux jeux de hasard a sauté du 17e étage de son immeuble. Mais dans un courriel qu’elle a écrit peu de temps avant son suicide, Louise Fafard a pointé du doigt son combat contre l’infestation des punaises de lit. Elle a relaté que les vampires sont revenus et qu’elle ne pouvait plus de vivre dans la peur de se faire dévorer vivante. Les répercussions de l’envahissement de ces bestioles ont déclenché des problèmes de santé mentale, aboutissant jusqu’au suicide. Le cas de cette femme n’est pas isolé, vu que beaucoup d’autres victimes souffrent de cette calamité.
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